Sevrage allaitement endormissement : méthode douce et efficace

Sarah Babyschlafberaterin
Sarah Mann
Consultante certifiée en sommeil de bébé et maman de sept enfants Certified Consultant

Lorsque votre bébé s’endort paisiblement au sein, c’est un moment véritablement magique. Le contact peau à peau et les hormones favorisant le sommeil plongent votre tout-petit dans une profonde détente (et vous, en tant que maman, sans doute aussi).

Comme l’allaitement est une expérience précieuse qui renforce énormément le lien entre une maman et son bébé, il n’est pas étonnant que l’allaitement pour l’endormissement soit si apprécié.

Cependant, lorsque la phase nouveau-né est depuis longtemps révolue ou que des troubles du sommeil deviennent envahissants, de nombreuses mamans recherchent des alternatives pour apaiser leur bébé. Elles se demandent alors : comment sevrer l’allaitement pour l’endormissement ? Et comment y parvenir de manière progressive et bienveillante ?

Pour répondre à ces questions, j’ai rédigé cet article. Vous y découvrirez des méthodes éprouvées pour accompagner votre bébé vers un endormissement sans allaitement.

Au fait, connaissez-vous déjà notre cours gratuit sur le sommeil des bébés ?

Sevrage allaitement endormissement : méthode douce et efficace

Les inconvénients de l’allaitement pour l’endormissement

Malgré ses nombreux avantages, notamment dans les premiers mois, l’allaitement pour l’endormissement peut aussi présenter certains inconvénients. Voici les trois principaux :

1. Une association tétée-sommeil

Bien sûr, il est merveilleux de profiter des bienfaits de l’allaitement pour le lien d’attachement et le sommeil.

Cependant, au fil des mois, de nombreux parents constatent que leur bébé ne s’endort que en tétant et n’accepte aucune autre façon de s’apaiser. Sans le sein, il lui devient impossible de trouver le sommeil.

Tant que cela fonctionne, cela ne pose pas forcément problème. Mais cette dépendance peut devenir compliquée lorsque…

  • vient le moment du sevrage,
  • vous souhaitez sortir un soir sans bébé, ou
  • votre bébé se réveille fréquemment et a besoin de téter à chaque fois pour se rendormir.

Comme les bébés s’habituent fortement à leur routine du coucher, leur corps apprend dès les premières semaines que l’allaitement est une condition essentielle pour s’endormir.

Rompre cette habitude (appelée « association tétée-sommeil ») est souvent difficile si le bébé n’a jamais connu d’autres moyens d’apaisement comme la poussette, le portage ou la tétine.

2. Une charge émotionnelle pour la maman

Aussi merveilleux que soit l’allaitement, se lever pour la quatrième fois à 3 heures du matin parce que votre bébé ne s’endort qu’au sein peut être épuisant.

À une époque où la dépression post-partum est malheureusement en hausse, il est essentiel de réduire le stress et le manque de sommeil autant que possible.

Si le papa ou une autre personne de confiance peut aider à endormir le bébé (avec une tétine, en le portant ou en le berçant) ou même à lui donner un biberon de lait maternel, cela permet aux mamans de préserver leur énergie et leur équilibre face aux bouleversements hormonaux et à la fatigue.

Notes de Sarah
J’ai réalisé à un moment donné qu’il était important d’ajuster mes idéaux à la réalité. S’oublier totalement n’est bénéfique ni pour la maman ni pour le bébé. Se poser les bonnes questions – « Qu’est-ce qui est le mieux pour nous ? Comment rester émotionnellement épanouie et sereine ? Comment pouvons-nous mieux dormir ? » – peut être d’une grande aide.

3. Une absence d’alternative pour les autres personnes en charge

Le fait de partager les joies et les responsabilités de l’alimentation avec d’autres peut être bénéfique, non seulement pour la maman, mais aussi pour le reste de la famille. Si vous souhaitez que votre partenaire profite de ces moments magiques ou si vous envisagez une reprise précoce du travail, introduire un biberon (même avec du lait maternel tiré) peut être une bonne solution.

Notes de Sarah
Ce qui est peu répandu en Allemagne, où de nombreuses mamans prennent un congé parental d’un an, est une pratique courante dans d’autres pays. L’important est de trouver ce qui convient le mieux à votre famille.

Et si vous tenez à ce que votre bébé ne reçoive que le sein, vous pouvez tout de même veiller, dès l’âge de 2 à 3 mois, à ce que l’allaitement ne soit pas sa seule association au sommeil.

Sevrer l’allaitement pour l’endormissement à 6 mois

Plus un bébé grandit, plus il devient difficile d’arrêter l’allaitement pour l’endormissement. Autrement dit, il est préférable d’explorer d’autres solutions dès le plus jeune âge et de les intégrer progressivement au quotidien.

Ainsi, votre bébé apprend à s’endormir sans avoir le sein en bouche – que ce soit en portage avec papa, en poussette avec mamie ou avec une tétine dans son lit. Cela vous offre un peu de répit et apporte à votre famille une certaine flexibilité (par exemple, si papa doit coucher bébé lors d’un rendez-vous médical). En plus d’être bénéfique sur le plan émotionnel, cela favorise également le lien entre le père et l’enfant.

Quand faut-il arrêter l’allaitement pour l’endormissement ?

Dans les premières semaines, il est tout à fait normal et naturel de laisser bébé s’endormir au sein. Mais après la période nouveau-né, il est bon d’observer si cette habitude commence à poser problème.

Cela peut varier d’une famille à l’autre et même d’un enfant à l’autre au sein d’une même fratrie.

Le sein comme tétine ou substitut de tétine

Même si l’allaitement est une expérience enrichissante, de nombreuses mamans ressentent, au fil du temps, que leur sein est devenu une tétine de substitution – ce qui peut être source de fatigue et de frustration.

Les recherches montrent que l’allaitement a un effet apaisant et analgésique pour les nourrissons.

Donc oui, nous, mamans, sommes en quelque sorte une « tétine humaine » pour nos bébés. Et c’est tout à fait normal, surtout lors des poussées dentaires ou en période de maladie.

Cependant, si votre bébé réclame constamment le sein, de jour comme de nuit, et qu’il tète plus pour se rassurer que pour se nourrir réellement, il peut être temps de mettre fin à l’allaitement pour l’endormissement.

Notes de Sarah
D’ailleurs, les études montrent que la tétine présente certains avantages : elle réduirait le risque de mort subite du nourrisson. Et, tant qu’elle est retirée avant l’âge de 2 ans, elle ne semble pas poser de problème d’un point de vue orthodontique.

Si votre bébé a un fort besoin de succion, n’hésitez pas à lui proposer une vraie tétine. Il faudra peut-être insister un peu au début (en essayant de la retirer doucement pour l’inciter à la reprendre), mais avec le temps, il pourra l’adopter et en tirer du réconfort.

Allaitement pour l’endormissement et problèmes de siestes

Nous sommes tous des créatures d’habitude. Nous avons nos petits rituels et préférences pour bien dormir : peut-être ne pouvez-vous dormir que dans l’obscurité totale ? Ou avec un oreiller bien précis ? Ou encore la fenêtre entrouverte ?

Les bébés, tout comme nous, développent très tôt leurs propres habitudes de sommeil. La question est de savoir si celles-ci favorisent réellement un bon sommeil ou, au contraire, le perturbent.

Si l’allaitement est le seul moyen d’endormissement, cela peut nuire à la durée des siestes, notamment entre 4 et 8 mois. Beaucoup de bébés ne parviennent pas à prolonger leur sieste au-delà de 45 minutes. La seule solution pour certains parents est alors de rester allongés à côté de leur bébé afin d’intervenir dès le moindre signe de réveil. Et comment ? Vous l’aurez deviné… en l’allaitant à nouveau.

Tétées nocturnes en continu

L’un des principaux motifs qui poussent les parents à vouloir sevrer l’allaitement pour l’endormissement est la gestion des nuits.

En effet, de nombreux bébés qui s’endorment exclusivement au sein ont du mal à enchaîner leurs cycles de sommeil sans téter.

Les cycles de sommeil d’un bébé durent environ 45 minutes, bien plus courts que ceux des adultes. Cela signifie que les occasions de se réveiller sont bien plus fréquentes.

Conséquence : des nuits très fragmentées, et donc une grande fatigue pour maman. Au lieu de relier ses cycles de sommeil seul, votre bébé se réveille et se demande : « Comment ça, je suis censé me rendormir sans téter ? Où est le sein de maman ? ». Et ainsi, il réclame à nouveau la tétée, encore et encore. Vous voyez le tableau.

Sevrage de l’allaitement pour l’endormissement : 5 conseils efficaces

Si votre bébé a pris l’habitude de s’endormir en tétant, pas de panique. Il est tout à fait possible de changer cette habitude en douceur.

Voyons ensemble comment lui apprendre progressivement à s’endormir autrement.

Voici mes 5 meilleurs conseils :

1. Créer de bonnes conditions de sommeil

Créer un environnement propice au sommeil est essentiel pour aider votre enfant à adopter de nouvelles habitudes de sommeil en douceur et en toute bienveillance.

Cela implique d’instaurer un rythme quotidien régulier, afin que son corps sache quand il peut (et doit) être fatigué, et quand ce n’est pas le moment de dormir.

Une heure de coucher précoce et fixe est également un atout précieux.

À l’approche de la soirée, il est recommandé d’instaurer une phase d’apaisement. Cela aide votre bébé à se détendre et à comprendre que l’heure du coucher approche. Pour cela, privilégiez des jeux calmes, évitez les écrans et réduisez progressivement les stimulations environ 1 à 2 heures avant le coucher. Si possible, recevez les visiteurs plus tôt dans la journée, évitez les jeux trop agités en soirée et commencez à tamiser les lumières.

De plus, une musique relaxante ou, pour les tout-petits, un bruit blanc, peut être un excellent signal indiquant à votre bébé que l’heure du coucher approche.

Enfin, il est essentiel de veiller à ce que votre bébé bénéficie de siestes suffisantes en journée. Un bébé trop fatigué ou surexcité aura plus de mal à s’endormir et à dormir paisiblement la nuit. Un mauvais sommeil de jour entraîne souvent un mauvais sommeil de nuit, et inversement.

Les rituels du soir font des merveilles

Un rituel du coucher, avec des actions répétées dans le même ordre (comme le brossage des dents, l’enfilage de la gigoteuse et une berceuse dans une chambre tamisée) est extrêmement bénéfique pour les bébés et a un impact prouvé sur la qualité du sommeil. Cela leur apporte un repère sécurisant et aide leur corps à produire les hormones du sommeil au bon moment.

Au fait, dans mon cours gratuit sur le sommeil des bébés, vous trouverez des conseils et des méthodes pour mettre en place ces bonnes habitudes.

Fatiguée ? Épuisée ? Perdue ?

INSCRIS-TOI DÈS MAINTENANT AU COURS GRATUIT SUR LE SOMMEIL DE BÉBÉ.

Avis de Sophie :

On entend et on lit beaucoup de choses sur les méthodes d'apprentissage du sommeil et les conseils pour aider bébé à s’endormir et à faire ses nuits. Mais ce cours est différent : chaque jour, on reçoit un e-mail avec des étapes claires et progressives pour avancer dans la bonne direction. Et surtout, on peut tout adapter à son bébé et à sa situation familiale. Pour nous, ça a vraiment changé les choses : bébé dort enfin plusieurs heures d’affilée ! L’endormissement en journée ne prend plus que 5 minutes maximum, et le soir 30 minutes tout au plus. Un immense merci pour ce cours !

2. Dissocier l’allaitement de l’endormissement

Si vous avez instauré une routine du coucher, l’un des points clés est de dissocier clairement l’allaitement du moment de l’endormissement. Cela peut se faire progressivement (grâce à la méthode de réduction progressive décrite plus bas) ou de manière plus directe, en avançant la tétée au début de la routine, soit environ 10 à 15 minutes avant l’heure habituelle d’endormissement.

Pour les tout-petits, une routine en trois étapes « repas-jeu-sommeil » peut également être bénéfique. Cela signifie que votre bébé s’habitue à être allaité ou nourri après ses siestes, plutôt que avant de dormir. Ainsi, il n’associera pas systématiquement la tétée au sommeil.

3. Astuce magique : apaiser bébé avec la méthode des « 5 S »

Lorsque votre bébé pleure, cela peut être éprouvant pour une jeune maman. L’allaitement est souvent une solution simple et rapide pour calmer un bébé, quel que soit le motif de ses pleurs.

Cependant, la succion n’est pas le seul moyen d’apaiser un nourrisson.

Le pédiatre Harvey Karp a popularisé la méthode des « 5 S », qui regroupe cinq techniques aux effets apaisants puissants lorsqu’elles sont combinées :

  • sucking (succion : proposer un doigt propre ou une tétine),
  • swaddling (emmaillotage),
  • side or stomach (position sur le côté ou sur le ventre, uniquement lorsqu’il est éveillé),
  • shushing (chuchotements ou bruit « chhh » apaisant),
  • swinging (balancements doux).

Ces méthodes combinées sont incroyablement efficaces et ont même prouvé leur efficacité pour apaiser les bébés après les vaccins. Cela vaut donc la peine de les essayer !

4. Trouver des alternatives à l’allaitement pour l’endormissement

Une fois que l’allaitement est dissocié de l’endormissement, il est essentiel de trouver d’autres moyens d’apaiser bébé.

Par exemple, papa peut prendre le relais dès que bébé a fini de téter et qu’il est à moitié endormi. Maman doit alors complètement se retirer et faire confiance à papa, qui trouvera sa propre façon d’aider votre petit trésor à s’endormir. Oui, cela risque d’entraîner quelques protestations pendant quelques jours, mais bébé comprendra rapidement qu’il peut aussi s’endormir autrement.

Maman ou papa peuvent remplacer la tétée par des caresses, des câlins, du bercement, du portage, une tétine ou d’autres méthodes similaires. Une musique apaisante en fond sonore peut également aider, même si bébé n’y prêtera peut-être pas attention dès le premier soir.

Notes de Sarah
Au lieu d’essayer précipitamment plusieurs techniques, il est recommandé de maintenir une méthode pendant 5 à 10 minutes et d’accompagner bébé en lui parlant doucement. Vous pouvez reconnaître ses émotions et le rassurer avec des phrases simples comme : « Je sais que tu es fatigué et contrarié, mais tu vas y arriver. Nous sommes là pour t’aider. Nous t’aimons. Dors bien, dors bien. »

5. Quel est le meilleur moment pour commencer le sevrage ?

Une question importante à se poser est : quel est le moment idéal pour commencer à sevrer l’allaitement pour l’endormissement ?

Il existe plusieurs approches, chacune avec ses avantages et inconvénients.

En consultation, je recommande souvent de commencer par l’endormissement du soir, puis de travailler sur les réveils nocturnes dans un second temps. Le soir, la pression du sommeil est plus forte, ce qui permet généralement d’obtenir des résultats plus rapidement.

Il en va de même pour la première sieste de la journée, qui est souvent plus facile à mettre en place que les suivantes. Une fois que cette première sieste s’améliore, vous pouvez progressivement appliquer la méthode aux autres siestes et aux nuits.

Bien entendu, cela dépend aussi de la situation et de l’âge de votre enfant.

Parfois, il peut être utile d’agir sur tous les moments d’endormissement en même temps. Cependant, il est souvent préférable d’éviter de trop chambouler les habitudes d’un coup. Vous pouvez par exemple commencer par toutes les mises au lit (siestes et coucher du soir), ou vous concentrer uniquement sur l’endormissement du soir avant d’aborder les nuits.

Sevrer l’allaitement pour l’endormissement en douceur (Méthode du retrait progressif)

Si vous souhaitez mettre fin à l’allaitement pour l’endormissement en douceur, la méthode du retrait progressif (popularisée par Elizabeth Pantley) est un excellent choix. Elle peut être appliquée dès l’âge de 3 à 4 mois et permet de sevrer bébé de manière progressive et bienveillante.

Voici comment procéder :

1. Retirer le sein plus tôt que d’habitude

Si votre bébé s’endort actuellement en tétant jusqu’au sommeil profond (soit un endormissement à 100 % au sein), commencez par le détacher à environ 90 % du processus d’endormissement.

Pour cela, glissez délicatement votre petit doigt dans le coin de sa bouche afin de rompre la succion.

Vous pouvez aussi légèrement redresser votre bébé après le retrait du sein, afin qu’il s’endorme sans téter.

2. L’aider à s’endormir autrement

À ce stade, utilisez d’autres méthodes pour l’apaiser : tapoter son dos, lui murmurer un « Pssscht », le bercer, chanter une berceuse, etc.

Si bébé pleure et ne parvient pas à se calmer, allaitez-le à nouveau. Lorsqu’il commence à somnoler, essayez de le détacher encore un peu plus tôt que la fois précédente.

Répétez ce processus autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir sans téter. (Cela peut demander plusieurs tentatives !)

3. Réduire progressivement le temps de tétée

Une fois que cette étape fonctionne relativement bien, essayez de détacher bébé à 80 %, puis à 70 %, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il s’endorme complètement sans allaitement.

Avec un peu de chance, cette approche améliorera également ses réveils nocturnes.

Comme cette méthode est très douce, vous pouvez l’appliquer à tous les moments d’endormissement (siestes et nuits) en même temps.

4. La patience est la clé

Ne vous découragez pas si vous ne voyez pas de progrès immédiats ou si les résultats ne sont pas linéaires. Cette méthode demande de la persévérance et de la patience.

Mais le jeu en vaut la chandelle : lorsque les bébés commencent à s’endormir paisiblement, sans pleurs excessifs ni besoin de téter, les nuits deviennent plus sereines pour toute la famille.

La méthode PBA

La méthode PBA signifie « Pleurs dans les bras aimants » et est une approche plus directe que la méthode du retrait progressif.

Il s’agit d’une véritable méthode de coaching sommeil, que j’ai développée à partir des principes de la psychologie du développement. Elle est souvent utilisée dans l’« Aide émotionnelle d’urgence », notamment avec les bébés ayant un fort besoin d’accompagnement ou des bébés dits High Need.

J’ai obtenu d’excellents résultats avec cette approche, en particulier chez les bébés de 4 à 8 mois, ou lorsque la méthode du retrait progressif ne fonctionne pas ou semble trop longue. Vous trouverez plus d’informations sur la méthode PBA ici.

Vous souhaitez encore plus de conseils et de détails pour aider votre bébé à s’endormir sans le sein, en douceur ou de manière plus rapide ? Inscrivez-vous à mon cours gratuit sur le sommeil des bébés.

Conclusion – Sevrer l’allaitement pour l’endormissement

L’allaitement est une expérience magnifique et fortement recommandée – pour le lien d’attachement, la santé et le système immunitaire de votre précieux bébé !

Cependant, si vous sentez que l’allaitement pour l’endormissement devient trop contraignant ou si vous souhaitez instaurer de bonnes habitudes de sommeil dès le départ, sachez qu’un changement est tout à fait possible en quelques semaines, voire quelques jours.

Il vous faudra sans doute un peu de patience et de constance pour montrer à votre enfant qu’il existe d’autres manières apaisantes de s’endormir.

Mais une fois que votre bébé aura appris à s’endormir sereinement sans votre aide, il y a de fortes chances que ses nuits (et les vôtres !) s’améliorent considérablement. Et plus de sommeil pour toute la famille en vaut largement la peine.

FAQ – Questions fréquentes sur le sevrage de l’allaitement pour l’endormissement

L’allaitement pour l’endormissement s’arrête-t-il naturellement ?

Oui, l’allaitement pour l’endormissement s’arrête généralement de lui-même avec le temps. Les enfants développent progressivement leurs propres habitudes de sommeil et deviennent moins dépendants des parents pour s’endormir. Ce processus varie selon chaque enfant, sa personnalité et son environnement, et se produit généralement entre 1 et 3 ans.

Il peut être utile d’introduire progressivement une routine du soir et de nouveaux rituels d’endormissement pour faciliter cette transition.

Jusqu’à quel âge peut-on allaiter pour l’endormissement ?

Il n’existe pas de règle stricte sur la durée pendant laquelle vous pouvez allaiter votre enfant pour l’endormissement. Vous pouvez continuer aussi longtemps que cela vous convient à tous les deux.

L’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois, puis un allaitement partiel jusqu’à 2 ans ou plus, en fonction des besoins de la mère et de l’enfant.

Dans la pratique, il est possible d’introduire des alternatives à l’allaitement pour l’endormissement dès l’âge de 2 à 3 mois. Souvent, cela est plus facile à cet âge qu’à un stade plus avancé, lorsque certains enfants n’acceptent plus que l’allaitement comme seule manière de s’endormir.

Soyez à l’écoute des besoins de votre enfant, mais aussi des vôtres. Si l’allaitement pour l’endormissement entraîne un manque de sommeil pour vous, car votre enfant se réveille fréquemment pour téter, il est tout à fait légitime de penser à un changement.

Combien de temps faut-il pour sevrer l’allaitement pour l’endormissement ?

L’allaitement pour l’endormissement est une habitude profondément ancrée chez de nombreux bébés et jeunes enfants. Malheureusement, elle peut entraîner ou aggraver certains problèmes de sommeil. Si vous souhaitez y mettre fin, il faut compter environ une à deux semaines pour que votre enfant accepte une alternative et s’adapte. Ce processus varie selon le développement et le tempérament de chaque enfant – cela peut être plus court ou plus long.

Votre bébé protestera probablement au début, mais il apprendra en quelques jours à adopter une nouvelle façon de s’endormir, à condition que vous soyez sûre de votre démarche. Les rituels d’endormissement sont des habitudes qui peuvent évoluer – et votre bébé pourra très bien s’habituer à de nouvelles méthodes apaisantes. Avec un peu de chance, il acceptera rapidement une alternative comme être bercé par papa, sucer une tétine ou s’endormir en étant doucement balancé. Et dans ce cas, le changement peut être réglé en quelques jours seulement.

Comment arrêter l’allaitement pour l’endormissement ?

Pour sevrer l’allaitement pour l’endormissement, voici quelques étapes à essayer :

  1. Établissez une routine du soir régulière pour aider votre enfant à se détendre, par exemple : lecture, câlins, musique douce, chanson apaisante.
  2. Assurez-vous que votre enfant a bien mangé avant d’aller au lit.
  3. Allaitez votre enfant jusqu’à ce qu’il soit somnolent, puis essayez d’autres moyens pour l’accompagner vers le sommeil, comme le bercer ou le caresser.
  4. Proposez des alternatives de réconfort comme une tétine ou un doudou. Il faut souvent un temps d’adaptation avant que ces objets deviennent de véritables repères pour l’enfant.
  5. Réduisez progressivement la durée de la tétée afin d’habituer votre enfant à s’endormir avec moins de succion (mais uniquement la tétée juste avant le coucher).
  6. Alternative : séparez l’allaitement de l’endormissement soit progressivement, soit d’un seul coup. Si vous souhaitez continuer à allaiter, placez la tétée en début de routine du coucher, environ 10 à 15 minutes avant l’endormissement.

Quelles alternatives à l’allaitement pour l’endormissement ?

Voici plusieurs alternatives à l’allaitement pour aider votre enfant à s’endormir :

  1. Routine de coucher apaisante : Introduisez des rituels relaxants qui se déroulent toujours dans le même ordre. Cela peut être très simple : changer la couche, mettre la gigoteuse, regarder un livre, écouter une musique douce, bercer ou porter bébé en chantant une berceuse.
  2. Contact physique : Offrez du réconfort par des câlins, des caresses et une proximité rassurante, sans forcément recourir à l’allaitement.
  3. Tétine : Certains bébés trouvent du réconfort et de la détente en tétant une tétine.
  4. Doudous et langes : Ces objets peuvent procurer un sentiment de sécurité à votre enfant et l’aider à s’endormir. Il faut généralement un peu de temps avant qu’ils deviennent des compagnons rassurants.
  5. Bruit blanc ou sons apaisants : Certains bébés dorment mieux avec un fond sonore doux, comme du bruit blanc, le son de la pluie ou des vagues. Cela fonctionne particulièrement bien durant les 4 à 6 premiers mois. Ensuite, de la musique relaxante peut être une bonne alternative.
  6. Méthodes éprouvées : Observez ce qui apaise votre bébé et utilisez-le comme alternative à l’allaitement, par exemple le portage, le bercement ou les chansons chantées par papa. Même si ces méthodes devront être adaptées plus tard, elles permettent une transition en douceur.

Chaque enfant est unique. Il peut être nécessaire d’essayer plusieurs méthodes avant de trouver celle qui fonctionne le mieux. Quelle que soit l’alternative choisie, testez-la pendant au moins 4 à 5 jours ou nuits avant d’en tirer une conclusion, car votre enfant a besoin de temps pour s’adapter.

Comment apprendre à mon enfant à s’endormir sans le sein ?

Pour aider votre enfant à s’endormir sans téter, voici quelques étapes à suivre :

  1. Mettez en place une routine du coucher : Introduisez des rituels fixes avant le sommeil pour aider votre bébé à se détendre et à comprendre que l’heure du coucher approche (lecture, chanson douce, massage, etc.).
  2. Donnez le sein avant la routine du coucher : Cela permet à bébé d’être rassasié avant que la routine commence, ce qui dissocie progressivement l’allaitement de l’endormissement. Vous pouvez y aller progressivement : allaitez votre enfant jusqu’à ce qu’il soit somnolent, puis utilisez une autre méthode pour l’aider à s’endormir.
  3. Offrez du réconfort autrement : Câlinez ou caressez votre enfant pour lui apporter sécurité et apaisement sans recourir à l’allaitement.
  4. Introduisez une tétine ou un doudou : Ces objets peuvent être des alternatives rassurantes et permettre à votre enfant de trouver du réconfort autrement qu’en tétant.
  5. Faites preuve de patience et de constance : Le changement peut prendre du temps. Soyez persévérant(e) et rassurant(e) pour aider votre bébé à s’adapter.

Il est important d’être à l’écoute des besoins de votre enfant et d’essayer différentes approches jusqu’à ce que vous trouviez celle qui lui convient le mieux.

Sevrer l’allaitement pour l’endormissement à 2 ans

Pour aider votre enfant de 2 ans à arrêter l’allaitement pour l’endormissement, voici quelques étapes à suivre :

  1. Expliquez-lui le changement : Parlez avec votre enfant de la nouvelle manière dont il s’endormira. Il comprend bien plus que vous ne le pensez. Utilisez des mots simples et soyez cohérent(e) avec ce que vous annoncez. Il peut aussi être utile de représenter visuellement les étapes du rituel du coucher sur une affiche avec des images ou des symboles et de les pratiquer ensemble pendant la journée.
  2. Encouragez et félicitez : Dès le réveil, félicitez votre enfant pour avoir réussi à s’endormir sans téter – peu importe s’il y a eu des protestations. Dites-lui à quel point vous êtes fier(e) de lui et qu’il devient un grand garçon/une grande fille. Pour les enfants plus âgés, un système de récompense (comme des stickers) peut être un bon renforcement positif.
  3. Établissez une routine de coucher stable : Mettez en place des rituels relaxants qui se répètent chaque soir dans le même ordre (brossage des dents, mise en pyjama ou en gigoteuse, lecture d’une histoire, chanson douce, etc.).
  4. Nourrissez votre enfant avant la routine du soir : Ainsi, il commencera son rituel de coucher sans faim.
  5. Offrez du réconfort autrement : Remplacez la tétée par des câlins, des caresses ou des mots doux pour aider votre enfant à se détendre sans le sein.
  6. Introduisez un doudou : Un doudou peut être un excellent substitut pour l’aider à se sentir en sécurité au moment du coucher. Encouragez votre enfant à s’y attacher en l’intégrant aussi dans ses jeux en journée. Lorsqu’il doit apprendre à s’endormir sans allaitement, il pourra se réconforter en se blottissant contre son doudou.
  7. Faites preuve de patience et de constance : La clé du succès est une approche douce mais ferme. Il faudra peut-être un certain temps avant que votre enfant accepte cette nouvelle habitude d’endormissement.

Soyez à l’écoute des besoins de votre enfant et suivez votre intuition de parent pour adapter les stratégies à votre rythme. Une fois que vous avez commencé le processus, essayez de ne pas revenir en arrière : un enfant de 2 ans risquerait d’être déstabilisé et d’insister encore plus sur l’allaitement pour l’endormissement. L’important est d’accompagner cette transition avec bienveillance et cohérence.